Tests complémentaires

Pour compléter la mise au point du trouble de fertilité, différents examens sont proposés.

Afin de diminuer le stress lié aux examens, il est conseillé de poser toutes les questions  appropriées à votre médecin. 

Parmi les examens les plus courants, on retiendra:

 

Échographie endo-vaginale (ultrasons)

Cet examen permet au spécialiste de visualiser les organes anatomiques (utérus, trompes de Fallope, ovaires) et d'identifier d’éventuelles lésions au sein des principales zones de reproduction.

Pourquoi utiliser cette méthode?

Elle permet suivre l'évolution des follicules au cours d'un cycle spontané ou lors d'un traitement de fertilité afin de prévenir la croissance d’un trop grand nombre de follicules.   

Déroulement de la méthode

L’examen dure généralement de 5 à 10 minutes et est, en principe, indolore (parfois ressenti comme sensation désagréable possible en raison de son caractère intime).

Lors de la stimulation des ovaires, l'examen sera pratiqué à différents jours du cycle de la femme, de manière à pouvoir mesurer et contrôler la taille et le nombre des follicules.

 

Hystéroéchographie

Il existe une variante de l’échographie vaginale “classique” : la water-écho. L'injection d'une solution aqueuse dans l'utérus permet de mieux déterminer son contour. 

Pourquoi pratiquer une hystérographie ?

Elle est généralement pratiquée à la suite d’une échographie vaginale et fournit des informations complémentaires sur la qualité de la paroi utérine (notamment la présence de polypes utérins).

L’examen

L’examen a lieu en milieu hospitalier, durant la première semaine suivant la fin des règles. Un cathéter (petit tuyau flexible) est d’abord introduit par le col de l’utérus ; ensuite la sonde de l’échographie vaginale est placée dans le vagin. Une solution saline est enfin injectée dans l’utérus, permettant au médecin d’en visualiser le contour. Durant cette procédure, certaines femmes peuvent ressentir de légères contractions.

 

Hystérosalpingographie (HSG)

Cet examen permet de visualiser avec précision l'utérus et les trompes de Fallope. Grâce à la combinaison de la technologie radiographique et du produit de contraste radiographique injecté dans les organes reproducteurs féminins, l’HSG offre un champ d’observation optimal.

Pourquoi pratiquer une hystérosalpingographie ?

L’hystérosalpingographie permet au médecin de déterminer si les trompes de Fallope sont perméables, congestionnées ou obstruées. Cet examen permet également une évaluation du volume, de la forme et de la structure de l’utérus.

L’examen

Cet examen est souvent pratiqué dans un service radiologique et dure une quinzaine de minutes. 

Un spéculum est introduit dans le vagin, ensuite l’orifice du col est désinfecté (généralement à l’iode). Puis le col est maintenu à l’aide d’une petite pince. Un léger pincement peut être ressenti.

Ensuite, à l’aide d’un autre instrument, un liquide opacifiant à base d'huile ou d'eau est injecté dans l’utérus. La trajectoire du liquide est suivie par des radiographies qui permettent de visualiser la forme et la structure de la cavité utérine, et de voir si les trompes de Fallope sont dégagées ou obstruées. Après cet examen, les trompes de Fallope peuvent parfois se contracter. C’est pourquoi un diagnostic clair ne peut être établi que lorsque l’examen se déroule normalement. Une HSG anormale sera souvent suivie d'une endoscopie pour confirmer ou infirmer l'éventuelle anomalie.

Effets secondaires possibles :

  • Contractions (semblables à une douleur menstruelle)
  • Perte de sang vaginale
  • Léger vertige

Parmi les complications éventuelles, on retiendra:

  • Réaction allergique au liquide opacifiant
  • Infection

Des antibiotiques sont parfois prescrits pour prévenir toute infection consécutive à la procédure. Certains conseillent également de prendre un analgésique préventivement.

Par ailleurs, il semblerait qu’une HSG puisse avoir des effets positifs sur la perméabilité tubaire et dans certains cas, restaurer le bon fonctionnement des trompes.

 

Hystéroscopie

L’hystéroscopie est non seulement un examen, mais peut parfois également être utilisée pour le traitement de la stérilité.

Pourquoi pratiquer une hystéroscopie ?

Grâce à cet examen, le médecin peut inspecter la paroi de l’utérus, permettant de visualiser des anomalies anatomiques (myomes, tissu cicatriciel, polypes, kystes, adhérences…).

L’examen

L’examen se déroule soit en milieu hospitalier, soit dans un cabinet médical. Il est pratiqué peu de temps après la fin des règles afin de mieux distinguer l'utérus.

 

Laparoscopie

Il s’agit d’une méthode visant à examiner directement les ovaires, les trompes de Fallope et les organes adjacents, pour évaluer leur fonctionnement.

Pourquoi pratiquer une laparoscopie ?

Cette procédure est généralement pratiquée si le médecin soupçonne une endométriose (inflammation de la paroi utérine). Le médecin peut déterminer en même temps la présence de lésions cicatricielles (adhérences) ou rechercher d’autres anomalies. L’avantage de cet examen est, qu’en cas de constatation d’une endométriose, le traitement pourra avoir lieu immédiatement.
Pendant une endoscopie, les trompes de Fallope peuvent aussi être examinées directement. L’injection d’un liquide colorant via l’utérus permet de voir si ce colorant apparaît aux extrémités des trompes de Fallope ; si tel est le cas, cela signifie que les trompes de Fallope sont perméables.

L’examen

Cet examen se pratique sous anesthésie locale en hospitalisation de jour. Un instrument télescopique, de l’épaisseur d’un crayon, est introduit dans la paroi abdominale juste en dessous du nombril. Il permet de visualiser les organes de l’abdomen et du bassin. Pour une meilleure visibilité, l'abdomen est d'abord légèrement "gonflé" avec du gaz carbonique.  Outre la vision des organes, l’examen permet également de tester les trompes de Fallope.

Cet examen est souvent photographié ou enregistré en vidéo, pour que le médecin et le patient puissent ultérieurement le visualiser et discuter des résultats. Après l’opération, la patiente peut avoir des nausées et/ou ressentir des douleurs abdominales pendant quelques heures.  La patiente gardera deux petites cicatrices de cette intervention, qui s’estomperont rapidement. Il existe un risque modéré de complications (saignement ou infection).

Le rétablissement est immédiat et les activités normales peuvent être reprises rapidement.

 

Biopsie endométriale

Dans certains cas, après l'ovulation, la paroi de l’utérus n’est pas suffisamment préparée à la nidification de l’embryon.

Lors de la biopsie endométriale, une petite quantité de tissu est prélevée de la paroi utérine (endomètre) et examinée au microscope

Pourquoi pratiquer une biopsie endométriale ?

C'est un examen généralement pratiqué en cas de pertes de sang anormales.

En cas d'infertilité, il permet au médecin de vérifier si la paroi utérine réagit normalement ou non à la progestérone.

L’examen

L’examen, en cabinet médical,  a généralement lieu trois à sept jours avant les règles.  Préalablement, il importe de s’assurer que la femme n’est pas enceinte.

Après introduction d'un cathéter utérin, le médecin prélève du tissu endométrial

La procédure peut causer certaines douleurs ou contractions. Il est donc conseiller de prendre un antalgique et un antispasmodique une heure avant la procédure.

L’échantillon est envoyé au laboratoire pour analyser la composition tissulaire.  Selon les résultats, on donnera une thérapie hormonale (progestérone ou autre) pour améliorer la qualité de l'endomètre.